Une fois l’étape des investigations achevée, le médecin gynécologue accueillera le couple lors d’une consultation afin de discuter du traitement adapté et des options à disposition. Le choix du traitement sera bien évidemment basé sur les résultats des examens obtenus et il est important à ce stade que les partenaires puissent se positionner par rapport à leurs questions et hésitations. Les techniques proposées seront axées sur 3 niveaux d’aide à la procréation:

1. Stimulation Ovarienne en vue de rapports sexuels ciblés et inséminations

Selon les résultats du bilan étiologique, en cas de trouble liés à l’ovulation et d’absence d’autre causes chez le couple, le gynécologue peut opter dans un premier temps d’adresser ce problème par une stimulation ovarienne. Ce traitement hormonal concerne la femme et vise essentiellement à favoriser le développement simultané de plusieurs follicules (stimulation de la croissance folliculaire) et à éviter une ovulation spontanée.

Ce traitement peut être effectué soit par une prise médicamenteuse par voie orale, soit à l’aide d’injections quotidiennes selon le principe actif. Ces préparations peuvent contenir des hormones ayant des fonctions similaires à celle produites par le corps FSH/LH.

Au cours du traitement, une surveillance de la réaction des ovaires à la stimulation (monitorage) sera nécessaire, à l’aide d’échographie et de prise de sang. Selon les informations obtenues du monitorage, le médecin traitant indiquera au couple la période la plus fertile du cycle féminin et la plus favorable pour cibler des rapports sexuels en vue d’une grossesse. Les rapports sexuels dirigés peuvent être associés ou non à une stimulation ovarienne.

2. Insémination artificielle (IAC)

L’insémination artificielle avec sperme du conjoint (IAC), aussi appelée insémination intra-utérine (IIU), est une technique simple et indolore qui consiste à amener le plus de spermatozoïdes le plus loin possible du site de fécondation. Le sperme du conjoint, frais ou congelé, est préparé au préalable dans le laboratoire avant d’être injecté dans la cavité utérine à l’aide d’un cathéter. Cette procédure est rapide et est réalisée en salle d’examen. Habituellement, il n’y a aucune restriction d’activité après une IAC. Un test de grossesse par le sang est effectué après quatorze jours.

En pratique :

    • Il est recommandé de boire de l’eau et de venir avec la vessie pleine avant la procédure afin de faciliter l’insémination.
    • Vous serez prévenue 1 ou 2 jours avant la procédure, en fonction du pic LH spontané ou de la stimulation ovarienne (surveillance par monitorage)
    • En cas d’insémination du sperme frais, le partenaire devra arriver au moins 2h avant la procédure. Le recueil de l’échantillon de sperme devra s’effectuer obligatoirement au laboratoire.
    • La procédure est réalisée en position gynécologique en salle d’examen.

3. Fécondation In Vitro (FIV)

La Fécondation In Vitro, ou FIV, est une technique de laboratoire où la rencontre de l’ovocyte et du spermatozoïde se fait au laboratoire, en dehors du corps de la femme. Il faut ainsi disposer des ovocytes de Madame et du sperme du partenaire en laboratoire. Pour Monsieur, le recueil de l’échantillon est similaire à l’IAC. En revanche, pour Madame, la procédure est plus complexe que celle par IAC : une stimulation ovarienne est plus intense et les ovocytes doivent être récupérés au cours d’un geste chirurgical: la ponction ovocytaire.

Cette technique est habituellement effectuée après une série de procédure par IAC sans succès, pour des raisons d’âge avancé (plus de 35 ans) ou tout autre cause d’infertilité.

Pour organiser la fécondation en laboratoire, deux techniques sont disponibles :

FIV Classique

La technique consiste à mettre en contact un grand nombre de spermatozoïdes, préparés au préalable, avec les ovocytes récoltés. Les gamètes sont placés dans une boite de culture avant d’être incubés. La fécondation lors d’une FIV classique se fait naturellement et de manière spontanée, à condition que le sperme soit en bonne santé ou modérément altéré.

ICSI : Intracytoplasmic Sperm Injection

Si par exemple la FIV classique présente un risque d’échec en raison de qualité insuffisante du sperme, le médecin peut opter pour la procédure d’ICSI. Cette technique consiste à choisir et aspirer un spermatozoïde de bonne qualité et l’introduire directement à l’intérieur de l’ovocyte, le tout sous un microscope spécialement équipé. L’ICSI est de plus en plus prescrite en comparaison avec la FIV classique en raison des taux de réussites obtenus nettement plus importants.

LES AUTRES TECHNIQUES ASSOCIEES A UN TRAITEMENT DE FIV

Congélation des embryons : la cryopréservation

La cryopréservation permet de préserver les embryons surnuméraires qui n’ont pas été transférés durant un traitement par FIV en cours.

Cette technique est appelée vitrification où, si la qualité et l’aspect des embryon le permettent, les ovocytes fécondés sont congelés et conservé à une température de – 196 degrés centigrades.

Le but de cette technique est d’avoir la possibilité de réaliser d’autres transferts d’embryons dans l’avenir, sans avoir à refaire les étapes de stimulation ovarienne et de ponction ovocytaire. Ce processus vous permet donc de transférer une nouvelle fois des embryons congelés en cas d’absence de grossesse ou en cas de désir d’un autre enfant après de grossesse réussie.

A noter que les congélations d’embryons requièrent le consentement du couple préalablement au traitement de FIV. Si vous refusez la congélation, vous devez en aviser le laboratoire avant d’entamer la procédure de FIV.

Transfert d’embryons

Le transfert d’embryon est un geste médical simple et indolore qui consiste à sélectionner 1 à 2 embryons de bonne qualité pour les transférer à l’intérieur de l’utérus, à l’aide d’un cathéter fin et sous contrôle échographique. Similaire au geste par IAC, le transfert est réalisé en position gynécologique dans une salle de transfert dédiée à cet effet. Il est recommandé pour la patiente d’arriver la vessie plein le jour du transfert afin de faciliter la procédure.

Cette intervention a généralement lieu après une courte période de culture embryonnaire, de 3 à 5 jours, dans le cas d’un transfert d’embryon frais. La procédure de transfert peut aussi être réalisée pour des embryons qui ont été congelés au préalable.

Après le transfert, un rendez-vous vous sera fixé après une à deux semaines afin d’effectuer une prise de sang et vérifier si une grossesse a débuté. Votre gynécologue continuera à vous suivre en cas de grossesse ou non et, le cas échéant, tenter d’expliquer les raisons de l’échec.

Préservation de la fertilité : congélation de sperme/ovocyte

Grâce aux techniques de congélation et de conservation par cryopréservation, vous avez la possibilité aujourd’hui et au centre de PMA Avicenne de préserver votre fertilité par simple demande à nos services. La congélation de vos ovocytes ou vos spermatozoïdes vous permettrons de remettre à plus tard un éventuel projet d’enfant.

Toute notre équipe est à votre disposition pour en parler avec vous et vous orienter dans vos choix.

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Chirurgie de la fertilité

Certaines pathologies féminines ou masculines peuvent être à l’origine d’infertilité chez le couple où un acte chirurgical représenterait une alternative à la FIV et permettrait d’améliorer la fonction de reproduction.

Dans certains cas, la chirurgie peut s’avérer une alternative voire un passage obligatoire avant les traitements de la fertilité. Les techniques le plus souvent utilisées dans la chirurgie de la fertilité sont endoscopique telle que l’hystéroscopie ou la cœlioscopie.

En pratique, ces interventions sont réalisées sous anesthésie générale et de manière ambulatoire (quelques heures). En générale, le ou la patiente peut regagner son domicile le jour même de l’intervention. Dans des cas plus complexes comme une endométriose profonde, une hospitalisation de 24 à 48h peut être nécessaire.

L’approche chirurgicale par cœlioscopie (laparoscopie) est proposée dans certains cas d’infertilité tels que :

    • Détection de la présence de lésions : endométriose, fibromes, kyste. Le traitement de ces pathologies est réalisé en même temps
    • Traitement du syndrome des ovaires micropolykystiques (OMPK) par une technique appelée ‘’Drilling ovarien’’
    • Reperméabilisation tubaire post stérilisation volontaire

Certaines interventions chirurgicales dans le domaine de l’urologie-andrologie pour Monsieur et incluent : la biopsie testiculaire, la cystoscopie, la vasectomie ou encore la maladie de Lapeyronie.